Fatawas Dar al Ifta
Entrer dans une église
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Entrer dans une église.
Q : Quel est le verdict concernant le fait pour le musulman, de rentrer dans une église, pour voir comment les chrétiens prient ou bien entendre leurs conférences ?
R : Il n’est pas permis au musulman d’entrer dans les lieux de culte des mécréants, car par cet acte, c’est une sorte d’approbation de ce qu’ils font.
De plus, Al-Bayhaqî a rapporté avec une bonne chaîne de rapporteurs qu’Umar, qu’Allah l’agrée, a dit : « .. et n’entrez pas dans les églises des associateurs et dans leurs lieux de culte, car le malheur descend sur eux. »1
Par contre, s’il y a dans le fait de rentrer dans cette église un intérêt religieux ou dans le but d’appeler des non-musulmans vers [la religion d'Allah], il n’y a pas de mal à cela.
Et qu’Allah nous accorde le succès et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
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Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ
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Tome 2, pages 76 à 77.
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Habiter avec des familles américaines
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Habiter avec des familles américaines.
Q : Est-il permis d’habiter avec des familles américaines pour apprendre la langue anglaise ?
R : Il est préférable pour le musulman d’habiter avec des musulmans, car la fréquentation des mécréants présente d’énormes dangers pour la croyance et donne une certaine apathie du côté religieux et une paresse dans l’accomplissement du devoir islamique et des bonnes œuvres.
Le musulman doit faire tout son possible pour éviter cela, car ceci lui permettra de sauvegarder sa religion et de conserver sa morale. Cependant, s’il est contraint de vivre avec des familles, alors qu’il séjourne avec des familles musulmanes, à condition qu’il ne reste pas en tête-à-tête avec une femme qu’il a le droit d’épouser.
Par ailleurs, il n’est pas permis au musulman d’habiter avec des familles non-musulmanes où il y a des hommes et des femmes, car leurs femmes sont connues pour leur nudité et leur manque de chasteté. Ceci, comme chacun sait, constitue un énorme danger qui peut entraîner l’adultère et corrompre les mœurs.
Nous disons également qu’habiter avec des familles non-musulmanes qu’elles soient américaines ou autres, pour apprendre la langue n’est pas vraiment une nécessité car cet individu peut apprendre cette langue dans les instituts spécialisés ou encore à travers les conversations avec ses amis.
Et qu’Allah nous accorde le succès et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
- Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ
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Tome 1, page 90
Les actes ne valent que par leurs intentions
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Les actes ne valent que par leurs intentions.
Q : J’ai donné une aumône à une organisation humanitaire par crainte et par honte de mon supérieur hiérarchique au travail. Si ce n’avait été lui, je n’aurais rien donné en aumô ne, même pas un demi piastre. Est-ce que je mérite une récompense complète pour mon action, comme une aumône que j’aurais donnée à cette organisation de plein gré ?
R :Si la situation est telle que tu l’as décrite, tu n’auras aucune récompense pour cette somme car tu n’as pas recherché l’agrément d’Allah, mais plutôt celui de ton supérieur que tu crains. Or, on rapporte authentiquement du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qu’il a dit :
« Les actes ne valent que par leurs intentions, et chacun ne sera rétribué qu’en fonction de ses intentions. »[1]
- Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ
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Fatâwâ lil’Ummâl wal Muwadhdhafîn, page 66.Images islamique de 3ilm char3i
La zakat sur les bijoux féminins
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La zakat sur les bijoux féminins.
Q : La zakat est-elle obligatoire pour l’or que possède la femme, et dont elle se pare et qu’elle porte, mais qui n’est pas gardé à des fins commerciales ?
R :Il y a divergence parmi les savants au sujet de l’obligation de verser la zakat pour les bijoux féminins, s’ils dépassent le Nissâb[1]et qu’ils ne sont pas destinés à des fins commerciales. L’avis le plus correct est que la zakat est obligatoire si la valeur dépasse le Nissâb, même si ce n’est que pour les porter.
Le Nissâb de l’or est égal à vingt Mithqâl, ce qui correspond à 11 livres et 3/7 d’une livre saoudienne. Si les bijoux valent moins que cela, il n’y a pas de zakat à verser. S’ils sont destinés à des fins commerciales, dans ce cas, il y a une zakat à verser, à l’unanimité des savants, si leur valeur dépasse leNissâb de l’or ou de l’argent.
Quant au Nissâb de l’argent, il vaut 140 Mithqâl, ce qui correspond à 56 Riyals[2]. Si les bijoux en argent n’atteignent pas cette valeur, alors il n’y a pas de zakat à verser. S’ils sont destinés à des fins commerciales, dans ce cas,il y a de la zakat à verser si leur valeur dépasse le Nissâb de l’or ou de l’argent.
La preuve au sujet de l’obligation de la zakat pour les bijoux en or et en argent destinés à être portés se trouve dans les propos généraux du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui :
« Il n’y a pas une personne qui possède de l’or ou de l’argent et ne s’acquitte pas de leur zakat sans qu’elle ne soit châtiée le Jour du Jugement, par la brûlure de ses flancs, de son front et de son dos,à l’aide de plaques de feu ardent. »[3]
… Ainsi que le hadith d’Abdullah ibn ‘Amr ibn ul-‘Âs, qu’Allah les agrée, lui et son père, où on rapporte qu’une femme vint avec sa fille au Prophète, prière et salut d’Allah sur lui. Sa fille avait aux poignets deux bracelets en or. Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, dit alors :
« Verses-tu la zakat sur cela ? »
Elle répondit que non. Il dit alors :
« Te réjouirais-tu si Allah te les remplaçait le Jour du Jugement par deux bracelets de feu ? »
Elle les jeta alors et dit : « Ils sont pour Allah et Son Prophète. »[4]
… Et le hadith d’Umm Salama, qu’Allah l’agrée, qui portait des bracelets en or et elle dit : « Ô Prophète d’Allah ! Est-ce un trésor ? » Il répondit, prière et salut d’Allah sur lui : « Tout ce qui atteint une valeur méritant que la zakat soit versée, et que celle-ci est versée, alors ce n’est plus un trésor. »[5] Et il ne lui a pas dit : « Il n’y a pas de zakat pour les bijoux. »
Quant à ce qui a été rapporté du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qu’il aurait dit : « Point de zakat sur les bijoux »[6], c’est un hadith faible qui ne peut contredire ni la règle originelle, ni les hadiths authentiques. Et c’est Allah Qui se charge d’octroyer l’aide.
- Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ
- Masâ’il wa Fatâwâ fî Zakât Al-Hulî, pages 20 et 22.
[1] Le Nisâb est le montant minimum (ou la quantité minimum d’or et d’argent) en dessous duquel la Zakât n’est pas obligatoire.
[4] Rapporté par Abû Dâwûd, chapitre de la Zakât , n°1563 ; An-Nassâ’î, chapitre de la Zakât (5/38) avec une bonne chaîne de rapporteurs.
Une femme refuse de vivre avec sa belle-famille
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Une femme refuse de vivre avec sa belle-famille.
Q : Un jeune homme âgé de vingt-trois ans est marié avec sa cousine germaine (fille de son oncle paternel) selon les prescriptions d’Allah et de Son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui.
Depuis son mariage, il y a environ quatre mois, il habitait avec sa femme au domicile de son père. Il raconte qu’un jour, il y a eu un malentendu entre sa femme et sa famille. Sa femme est alors partie chez ses parents, et a demandé par la suite à son mari de louer un appartement modeste pour eux deux, afin de s’éloigner des problèmes, ou bien d’habiter chez ses parents à elle. Elle a en outre demandé de ne jamais rompre les liens avec ses parents et de demander régulièrement de leurs nouvelles. Il a accepté ce projet et en a informé sa famille. Mais ils ont refusé et ont insisté pour qu’il revienne habiter chez eux.
Est-ce qu’il commet un péché si jamais il désobéit à sa famille et qu’il habite avec sa femme dans un appartement, dans la maison de son père à elle ?
R : Ce genre de litige entre la famille du mari et leur belle-fille est très fréquent.
Dans ce cas, l’homme doit faire son possible pour réconcilier sa femme avec sa famille. Il doit faire des reproches à celui qui a été injuste et qui a agressé l’autre en premier, d’une manière douce, afin de parvenir à l’accord et à l’entente, qui ne peuvent apporter que du bien.
S’il n’y arrive pas, alors il n’y a pas de mal à ce qu’il habite seul dans un appartement. Cette solution peut même être la meilleure et la plus bénéfique pour l’ensemble de la famille, pour que disparaisse des cœurs tout ressentiment éprouvé par les uns contre les autres.
Dans ce cas, il faut que le mari reste en contact permanent avec sa famille et ne rompt jamais les liens avec eux. Il est préférable que la maison qu’il habite avec sa femme soit proche de celle de sa famille, afin qu’il lui soit plus facile de leur rendre visite. S’il arrive à remplir ses devoirs envers sa famille et envers sa femme, tout en habitant seul avec elle dans une maison indépendante, et que sa famille n’y voit pas d’inconvénient, alors c’est encore mieux.
- Fatwa de Cheikh Otheimine
- Nûr calâ ad-Darb (Lumières sur la voie), pages 50 et 51.